Un deux trois, ce sera bien toi.

Une rue étroite à double sens.

Deux écoles côte à côte.

Des immeubles à appartements, des maisons, des commerces.

Trois mamans handis. Un fauteuil, le mien. Deux béquilles, une pour chacune des deux autres.

Des centaines d’autres parents, des grands parents, des proches, des nounous, des habitants, des clients, des passants.

Des matins pressés, des fins de journée petits bouts “libérés, délivrés”, des enfants excités, une maman un chouille stressée par les événements et l’environnement (moi évidemment), des gens sans scrupules distraits qui se garent n’importe comment, n’importe où et surtout de la circulation, pas mal de circulation.

Mais surtout TROIS places de parking pour handicapés.
– Une décentrée par rapport à l’entrée de l’école mais parfaitement à plat ou presque.
– Une autre plus éloignée de l’entrée, de l’autre côté de la rue et qui demande un effort considérable pour atteindre l’entrée de l’établissement.
– Et la troisième, proche en distance mais en contrebas, très en contrebas de l’école avec un plan incliné à 1000 % de pente selon mon échelle de calcul. La plus pourrie donc.

S’installe alors, une légère psychose, une petite compétition, une observation minutieuse, une lutte contre la montre, une guerre sans merci pour obtenir la meilleure place pour récupérer son adooooooorable petit trésor dans les meilleures conditions.

Déjà deux jours de passé. Trois fois sur quatre garée à la bonne place en ayant attendu à une seule reprise qu’une maman pénible étourdie bouge sa voiture de la place tant convoitée. Aucun retard à mon actif. Bilan positif. Je vais serrer les fesses un petit moment pour que la chance reste de mon côté. Et que la pluie ne tombe jamais aux horaires de sortie de classe, voire jamais tout court, c’est encore mieux.

En tout cas, un directeur d’école attentif à la situation et des gendarmes bien présents qui ont déjà vérifié mon propre macaron. Il est pas mal ce début de CP…