S’il-te-plaît, dessine-moi un tattoo.

Un souvenir inestimable.

Cette année, pour mon anniversaire, mon homme m’a fait un cadeau absolument incroyable. Un truc de dingue, un moment inoubliable, un souvenir inestimable.

Ce quatre décembre 2019, en acceptant ce cadeau, j’ai coché un nouveau rêve sur ma liste, un rêve que j’avais en tête depuis très longtemps.

Celui de me faire tatouer.

L’inspiration.

Si il a fallu autant de temps pour le réaliser, c’est tout simplement parce que j’avais besoin de trouver l’inspiration. Je ne voulais pas un tatouage “de catalogue”. Je le voulais unique.
Il devrait retracer des morceaux de ma vie et me représenter complètement.
Fan de Joan Miró, j’avais en tête un style bien précis et des symboles adorés.
Et puis, c’est devenu une évidence, il y aurait un joli clin d’œil à mon peintre préféré dans mon tattoo.

L’artiste complice.

Ce tatouage devait être fait par la bonne personne, la personne créative, douée, qui me comprendrait et retranscrirait exactement ce qui fait de moi la personne que je suis. Je cherchais une personne à l’écoute, douce et… Patiente. J’avais besoin d’une belle rencontre humaine.

Le brainstorming.

J’ai rencontré Maud alias Ellebore Tat deux fois à la maison avant de me rendre dans son salon de tatouage.
La première pour faire connaissance. Maud m’a posé un tas de questions, a pris énormément de notes, a entouré des infos essentielles et cerné ma personnalité.
Elle a ensuite travaillé de son côté pour me faire des propositions de dessins qui se sont tous avérés être d’une justesse étonnante et en réponse exacte à mes envies. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce premier tattoo est très grand car il était impossible de faire un choix entre tous. Nous nous sommes revues quelques jours après pour placer les dessins sur mon bras et contrôler que tout s’accordait parfaitement. Et surtout, sonder à nouveau ma certitude quant à mon envie de ce grand tattoo.

Le jour J.

J’ai bien dormi, bien mangé et c’est avec un peu la trouille il faut bien l’avouer que j’ai rejoins le salon de Maud. J’ai découvert un endroit super sympa, un bâtiment avec une Histoire et l’accueil a été tranquille et serein.

Et puis, pas de temps à perdre, on a une journée entière de tatouage devant nous. Une épreuve pour moi, un long moment de concentration pour Maud.

C’est ici que je vous précise que j’ai la phobie des aiguilles, que pour me faire une simple prise de sang, l’infirmière prend les petits papillons généralement utilisés pour les enfants. Que je n’aime pas avoir mal et le pire, que j’anticipe le froid que je ressens déjà à l’idée de passer la journée le bras et le cou à l’air libre.

Mais soit, je suis là, prête, consentante, c’est parti. En plus, le chauffage est poussé à son maximum…

stef tattoo handinary stories

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Les premiers traits se passent plutôt bien, c’est une partie de mon bras que je sens mais qui n’est pas hypersensible. De toute façon, une fois que c’est commencé, on peut difficilement s’arrêter.
Assez vite, je me rends compte que des endroits me font plus mal que d’autres, pas spécialement ceux que je pensais d’ailleurs. Pour certains, c’est clairement une sensation de brulure et je ne vais pas mentir, ceci n’a rien d’agréable.

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Je prends sur moi à de nombreuses reprises, parce que je ne veux pas ralentir les choses. Je garde en tête le résultat espéré. Et surtout, je mesure l’ampleur du tatouage à réaliser sur la journée. En gros, je comprends que je vais en chier! La séance a duré 7h30… Bonheur…

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Les questions que l’on se pose.

A la question : Un tatouage, est-ce que ça fait mal? Pour moi, c’est oui. Si comme moi, certaines parties de votre corps sont hypersensibles, oui, ç’est douloureux, ça pique, ça brule. Par contre, où vous sentez moins bien, ça va, c’est tranquille… Et, même si les sensations sont différentes selon qu’on soit à l’étape contour ou celle du remplissage, perso, j’ai eu mal pareil. Et sachez que plus les heures passent, moins vous supportez. Et quand vous arrivez au bout du bout, vous avez envie de frapper le premier qui osera juste vous frôler! Voilà, voilà…

Mais, peut-être que pour vous, ce sera mieux.

Bon allez, ce n’est pas complètement insupportable non plus puisque cinq jours après, je commence à accepter l’idée que je devrai peut-être y retourner pour faire des retouches. Donc ça va, on oublie vite. Mais petites les retouches hein! Très petites!

A la question: Y a-t-il un endroit mieux qu’un autre pour faire un tattoo? Vous êtes paraplégique? Alors, la cuisse, privilégiez la cuisse!

A la question: Vais-je avoir des contractures, des mouvements involontaires dus à la douleur? La réponse est oui. Mais bizarrement, pas tant que ça. Il suffit de prévenir le tatoueur que ça peut arriver et lui se positionne pour que ce ne soit pas gênant. Ma tatoueuse sentait vibrer ma peau sous ses doigts par moment et elle s’est rapidement adaptée à ça. Elle n’a montré aucune inquiétude. Un stress en moins pour moi.

A la question: Est-ce que je regrette? Pas du tout! Vraiment pas! J’ai le tattoo espéré, imaginé, rêvé. Et la douleur est derrière moi maintenant.

A la question: Je privilégie l’accessibilité du salon ou le tatoueur? Le tatoueur bien sûr, renseignez-vous, analysez son travail par rapport à vos envies. Et puis trouvez le moyen ensemble pour vous rendre dans son salon. N’oubliez pas qu’il y a des règles d’hygiène à respecter, évitez de faire ça chez vous même si ça vous parait sympa qu’il se déplace.

Et enfin, à la question: Aurais-je envie de recommencer? La plupart vous diront oui. Moi, non, je ne pense pas! Et puis, j’ai fait le tout-en-un avec un bras complet dès le premier. Enfin, il ne faut jamais dire jamais, c’est ce qu’on dit…

Il est beau mon nouveau bijou, non? Je suis aimée.

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