Bronzage “halo”

Un halo. Savez-vous ce qu’est une veste de halo dans le milieu médical?

Et bien c’est une sorte d’orthèse, enfin en vérité, c’est clairement un engin de torture qui sert à immobiliser la tête et le cou pour que tout se ressoude du mieux possible à l’intérieur…

Pour le côté gore – c’est toujours sympa en période de noël –  le truc, en forme de cerceau, tient avec des énormes vis qui sont directement fixées sur la tête, deux de chaque côté au niveau des tempes et deux derrière le crâne. Je me souviens du bruit des vis qui tournent quand on me les enfonce d’ailleurs. Vous voulez des détails? non?! Comment ça non?! Et les cheveux qui s’enroulent autour de ces même vis à mesure qu’on me les retire, ça non plus, vous ne voulez pas savoir?! Ah bon, …

Ensuite on relie le cercle avec des tiges en métal à une espèce de veste très dure. Veste qui n’est pas du tout tendance, sachez le, mais avec de la peau de mouton à l’intérieur, parce qu’on est pas des brutes quand même!

Voilà, une fois le dispositif bien ancré comme il faut, on le garde maximum trois mois.

Super… Super… Bon appétit!

Et sinon, quel rapport avec le titre? J’y viens.

Me voilà donc en ce joli mois de mai 1989, il faisait hyper chaud, seuls les vieux s’en souviendront, bloquée dans mon superbe “halo” mais n’ayant pas abandonné pour autant l’envie de profiter du grand air.

Ma maman ravie de pouvoir, une toute petite heure par jour, me sortir de ma chambre d’hôpital aseptisée, m’installe face au soleil pour me raconter les derniers potins.

Et pendant ce temps, moi, je bronze…

Oui! Mais je bronze “halo”! C’est-à-dire, pas de manière très uniforme!

Et qui a eu l’air complètement con une fois le dispositif enlevé?! Qui s’est retrouvée avec une barre blanche sur tout le front parce que sous le cerceau, son visage n’a pas bronzé?!

C’est bibi! Et je l’ai gardée très longtemps cette marque, telle une belle trace de bretelles de marcel sur le front ou de string, comme vous voulez!

 

 

 Non, ce n'est pas moi sur la photo. En plus, elle souris, n'importe quoi!

Non, ce n’est pas moi sur la photo. En plus, elle souris, n’importe quoi!

 

29 ans après je m’en souviens toujours…

Moralité:  “Je crois que toi et moi, on a un peu le même problème, c’est-à-dire qu’on ne peut pas vraiment miser tout sur notre physique, enfin surtout toi.” Patrice Leconte Dialogue du film Les Bronzés font du ski.